Préservons un endroit unique ! Sauvegardons le Petit-Saconnex Village !
L'Association a pour but de sauvegarder le caractère villageois du quartier, les espaces verts et leurs arbres (22 essences!) ainsi que le patrimoine.
La Ville de Genève prévoit une affectation en zone de développement 3 en lieu et place de la zone de Zone 4B qui prévaut aujourd'hui.
L'Association souhaite garder la zone 4B(*) pour les raisons suivantes:
- La destruction des maisons de charme qui donnent encore un peu de caractère au quartier nuit à l’ensemble de la population.
- La perte inévitable des liens sociaux qui se sont créés en ces espaces ouverts et accueillants.
- La perte d’une partie des habitants avec leurs histoires de vie (car ils iront vivre ailleurs, loin de cette atteinte à leur vie, à leur mémoire).
- L’abattage des arbres dont la diversité représente un accueil pour la faune. Ils sont aussi un poumon pour les habitants, la circulation ayant décuplé ces dernières années avec la création entre autre du quartier de Gardiol.
- La disparition d’une micro faune, de la diversité biologique de ces jardins qui sont tous d’anciens jardins.
- Beaucoup de maisons et de jardins ont déjà été sacrifié aux rêves de croissance de cette ville, à la spéculation et à l’anarchie urbaine alors qu’ils appartenaient au patrimoine des habitants de Genève.
- Nous en avons plus qu’assez de cette ville qui se défigure au grès d’affaires juteuses et au fur et à mesure de sa densification. Genève est la ville la plus dense de Suisse. Nous ne voulons plus de ces nouveaux quartiers sans âme. Nous ne voulons plus ce viol de notre mémoire collective. Nous ne voulons plus entendre de la bouche des amis venus d’ailleurs que Genève n’a plus de charme et qu’elle est devenue moche. Nous ne voulons plus d’une croissance exponentielle d’une densification galopante créatrice d’agressivité et de dépression.
- Les projets soumis par l’Etat de Genève vont à l’encontre de récentes études qui prouvent que la densification est néfaste à la santé des habitants, que la verdure est nécessaire et que les repères historiques permettent un enracinement qui est source de développement personnel.
- Nous avons le sentiment que les citoyens ne sont pas entendus alors à quoi sert une pétition de plus de 2000 signatures ? Les habitants sont scandalisés, les politiques sont censés les représenter et travailler à une meilleure qualité de vie.
- Il s’agit ici d’un des derniers et ancien quartier–village de la ville.
- Les écoles sont surpeuplées et les bronchites dues à la pollution sont légion, le trafic a beaucoup augmenté ces dernières années, une densification apportera encore plus de nuisances.
- L’église catholique va recevoir de nouveaux vitraux ; voilà qui est en contradiction avec le projet de démolition, en outre il est bon de garder un symbole chrétien en ce lieu siège du culte musulman.
- Le chef du département a trompé son électorat et Genève qui abrite la Maison de l’environnement devrait devenir un modèle en la matière.
- Les propriétaires non seulement entretiennent les jardins mais paient des impôts.
- Les élus souhaitent une ville plus verte avec un crédit de 6 millions pour végétaliser la ville en contradiction avec la suppression des jardins bien arborisés.
(*) Descriptif des zones d'affectation
- Zone 4B protégée
La 4e zone 4B protégée (rurale) est destinée principalement aux maisons d’habitation, comportant en principe plusieurs logements ; des activités peuvent y être autorisées (gabarit max. 10 m). Applicable aux villages et aux hameaux de la campagne genevoise, elle est soumise aux dispositions spéciales concernant les villages protégés.
- Zone 3
La 3e zone est destinée aux grandes maisons affectées à l'habitation, au commerce et aux activités du secteur tertiaire (gabarit max. 21 m). Elle comprend pour l’essentiel la région dont la transformation en quartiers urbains est fortement avancée.
C’est le dernier village de la Ville de Genève que l’on veut assassiner !
Un quartier va disparaître si l’Etat et la Ville n’entendent pas ses habitants
Ce quartier n’est pas immense, quelques anciennes maisons, des jardins bien arborisés (label charte des jardins) deux églises, une mosquée.
Les immeubles prévus par les autorités offriraient bien sûr une plus grande densité, conformément aux besoins d’une population en perpétuelle expansion. Et l’on ne peut que comprendre ce souci, puisque le bien commun est en jeu.
Mais justement parlons du bien commun, les habitants du quartier sont très attachés au caractère villageois du quartier.
Ce n’est pas un quartier de villas où ne circulent que leurs habitants. C’est un morceau de village, celui du Petit-Saconnex, le dernier de la ville de Genève à avoir encore sa place, avec sa boulangerie, son buraliste et ses cafés – dont celui du Soleil, si connu à Genève et bien au-delà de ses frontières. Tout autour ? Des immeubles, parfois très hauts.
Cette zone proche des organisations internationales est l’une des plus densément habitées de Genève.
Or, le périmètre aujourd’hui menacé est plus qu’un agréable poumon de verdure, il constitue l’esprit du quartier. On s’y promène, on le traverse sur le chemin de l’école, de l’EMS ou des courses. Il offre à toute une population résidente une ambiance, un caractère, un charme, un rythme, bref une conception de la vie sociale qui disparaitraient avec lui.
Sans lui, le Petit-Saconnex cesserait d’être un village. La ville de Genève perdrait son dernier village. Si bien que le sort de ce quartier le dépasse. Il intéresse tous ceux qui vivent autour.
Comment la pétition pour sa sauvegarde aurait-elle, sinon, recueilli plus de 2000 signatures ?
Ce quartier est un heureux mélange d’immeubles très nombreux, très élevés pour la plupart, et de petites maisons pour l’essentiel populaires, témoins de l’habitat du début du XXe siècle.
S’y mélangent toutes les populations de la Genève internationale, et ses principales confessions : la mosquée de Genève, l’Eglise catholique- centre Jean XXIII et le Temple dressé sur la place du Petit-Saconnex sont à quelques dizaines de mètres les uns des autres.
Par ailleurs, un concours a été lancé pour l’aménagement de la place du Petit-Saconnex, heureuse initiative qui prévoit plus de verdure, plus de mobilité douce.
Quel en serait le sens si immédiatement derrière, on élevait des barres qui tueraient la profondeur de champ de la place et feraient planer sur elle l’ombre de leur anonymat ? Que deviendrait ce havre villageois sans l’espace vie qui lui correspond : un musée à ciel ouvert, un de plus ?
Et que dire de la disparition de jardins arborés, de leurs biotopes anciens, alors que les élus souhaitent une ville plus verte, au prix d’un crédit de 6 millions de francs ?
Le quartier aujourd’hui menacé est une mémoire, et cette mémoire est celle de toute une population, de toute une zone qui s’est densifiée comme aucune autre dans cette ville depuis une vingtaine d’années.
Il faut de nouveaux logements à Genève, oui mais pas à n’importe quel prix celui du massacre de ce qui reste. Tout le monde en sortirait perdant.
La zone de verdure qui disparaitrait est importante, 22 essences différentes, l’avifaune souffrirait également de ce projet et tout cela pour ne gagner que peu de logements mais pour arranger deux promoteurs, ce n’est vraiment ni équitable, ni intelligent et pensé à court terme !